Et si là, en dessous...
Fred Périé, 2010
Œuvre interactive
Matériaux, techniques et procédés : ordinateur, vidéoprojecteur, caméra infra-rouge, projecteurs infrarouges, sol noir
Dimensions : projection avec une image d'au minimum 3 m de base
Sujet : L'image de notre propre corps est confrontée à l'action de personnages divers, nus et vêtus. Une interrogation simple sur le thème complexe du masculin et du féminin.
Et si là, en dessous... se présente comme une chambre obscure d'environ 3m de côté. L'image y est projetée au sol depuis le plafond. Le sol est également noir, ajoutant à l'immatérialité de l'écran.
L'image projetée est le résultat d'un assemblage en temps réel de vidéos enregistrées et de l'image actuelle du spectateur captée depuis le plafond. Tout se passe comme si la scène se passait à l'étage en dessous et que nous puissions la regarder au travers d'une ouverture dans le sol. Le spectateur est invité à rentrer dans un cercle au bord de ce trou, ce qui enclenche le démarrage d'une nouvelle séquence. S'il sort du cercle, elle s'arrête...
Dans les vidéos enregistrées, les représentations du corps sont dédoublées, nu et habillé, masculin et féminin, ces deux éventualités étant tirées au hasard. Cependant chaque séquence ne présente qu'un seul et même comédien, tiré également au sort parmi les onze participants. C'est ainsi deux fois le même corps, nu et vêtu, qui est mêlé au spectateur : il n'y a pas de corps sacré. Le tirage au sort permet une grande combinaison de situations (actuellement plus de 40). On ne peut donc pas revenir et revivre exactement ce que l'on a vécu la première fois. Ce qui se passera sera semblable, mais en relation avec un personnage inconnu.
Enfin l'interactivité est assez inhabituelle en comparaison de ce à quoi le public est habitué. C'est comme si elle était inversée et que c'était le personnage filmé qui pouvait agir en poussant le double du spectateur dans l'image en dessous. Le participant est libre de bouger à sa guise, mais il ne peut modifier l'apparence des films enregistrés.
Crédits photos et vidéo : Fred Périé